Hier soir s’est achevée ma série de cœur. Je ne “divulgacherai” bien évidemment pas comment tout cela se termine. Mais je tenais à écrire cet article, afin de lui dire à ma façon, un dernier au-revoir. (Ce qui est de circonstance, puisque c’est là le thème de la série.)
Pour ceux qui ne savent pas ce dont parle The Leftovers, voici un résumé, grossièrement copié-collé de la page Allociné de la série.
“Du jour au lendemain, un 14 octobre en apparence ordinaire, 2% de la population disparaît mystérieusement de la surface de la terre. Ces gens, de tout âge, se sont évanouis dans la nature, sans explication, laissant leurs proches dans l’angoisse, voire le désespoir. Trois ans plus tard, la vie a repris son cours dans la bourgade de Mapleton, une petit ville près de New York, mais rien n’est plus comme avant. Personne n’a oublié ce qui s’est passé, ni ceux qui ont disparu.”
Je n’en dirai pas plus à son sujet. Je ne souhaite rien raconter de l’histoire, ni même vous parler des personnages. Car si j’écris ces lignes aujourd’hui, c’est que je considère que trop peu de gens regardent (voire connaissent) cette série. Et pourtant, il me semble que c’est une oeuvre essentielle, qui pourrait même être considérée comme thérapeutique. En ne disant rien, je vais vous forcer à aller vous renseigner dessus. Et peut-être même à vous amener à la regarder. Sachez juste que vous allez à la rencontre d’une série brillamment réalisée et brillamment interprétée. (Carrie Coon & Justin Theroux )
De par son sujet, The Leftovers traite du deuil, et des différentes manières dont il peut être vécu. “Peut-on se permettre d’oublier les disparus pour être heureux à nouveau ?” “Le vrai sens de l’existence est-il d’honorer ad vitam aeternam la mémoire de ceux qui sont partis ?” La série nous pose ici une réflexion sur le fait d’aller de l’avant ou non, suite à un événement traumatique. Faut-il réapprendre à vivre ?
Et c’est là tout le sel de la série. Chaque personnage que l’on suit a sa vision différente des choses. Elles vont se confronter, parfois violemment, afin de mener vers la reconstruction (ou non) des vies de nos héros. Comment retrouver l’espoir, le goût des petits plaisir, affronter le regard de ceux qui sont désolés pour vous. Comment aimer quelqu’un d’autre après la disparition de notre conjoint-e. Ce genre de choses. Malgré l’aspect fantastique/mystérieux de la série, seul l’humain compte réellement. C’est là LE coeur de l’intrigue. Les mystères s’effaceront d’eux-mêmes, afin de laisser place aux émotions. (En gros, si vous voulez un LOST-like, passez votre chemin, vraiment.)
Alors certes la série est dure émotionnellement. Les moments de joie se font rares (mais cela fait sens dans le thème de la série, c’est pas juste sombre pour être sombre (On est pas dans un film du DCU (Parenthèses dans des parenthèses))). Il faut donc savoir s’accrocher afin d’enchaîner les épisodes. Vous risquez de pleurer souvent, autant être clair là-dessus. Mais cela ne peut qu’être bénéfique. Si je disais que la série pouvait être thérapeutique, c’est pour cette raison-là. Cette série est cathartique. Elle peut aider ceux qui ont perdus des proches (ou ceux qui ont vécu quelque chose de traumatisant) à aller de l’avant. Elle peut aider à évacuer des émotions bien trop fortes et bien trop enfouies en chacun de nous, afin de nous aider à aller mieux. Et pour ça, cela en fait une oeuvre essentielle, et universelle.
Merci Damon Lindelof. Merci The Leftovers.
Bruno.